L’Hôtel de Ville

Historique

Après le retour d’Aire au royaume de France en 1713, le Magistrat obtint du roi Louis XIV, en reconnaissance des souffrances de la ville pendant le siège de 1710 et sous l’occupation hollandaise, l’autorisation de construire un nouvel hôtel de ville plus prestigieux que l’édifice d’alors, jugé trop modeste.

Le projet fut confié à Héroguel, architecte du roi à Arras et les travaux furent adjugés à Pierre Descamps.

Commencés le 11 mai 1716, ils étaient achevés à la fin de l’année 1721.

Jusqu’en 1830, le rez-de-chaussée était occupé par des boutiques, et jusqu’en 1851, l’aile droite abritait l’auberge de la Conciergerie. La maison commune ne disposait que du 1er étage de l’aile gauche.

C’est en 1891 que la bibliothèque municipale fut installée au rez-de-chaussée de l’aile gauche. Le 1er étage a conservé son aménagement initial avec la grande salle, la « Halle » devenue salle des fêtes. La chapelle fut convertie en bureau et le greffe de la ville en salle des mariages. Les salles d’audience et la chambre secrète seront utilisées à des fins diverses.

Tout comme le Beffroi, L’Hôtel de Ville a été classé aux monuments historiques le 15 septembre 1947.

Description extérieure

Séparateur

Le majestueux édifice que nous voyons aujourd’hui n’a supporté aucune modification extérieure depuis sa construction.

La façade est percée de 2 portes centrales, l’une donne accès à la galerie des Hallettes, la 2e à un escalier monumental. Entre ces 2 portes, avait été apposée une plaque de marbre avec une inscription latine rappelant les noms de ceux qui avaient présidé à l’érection du monument. Cette plaque a disparu.

Le second niveau est percé de 11 ouvertures – 3 au centre, 4 sur chaque aile ; la fenêtre centrale s’ouvrant sur un balcon supporté par un cul de lampe.

Parfaitement ordonnancée par 10 pilastres dont 2 doubles encadrant les travées centrales, la façade de l’hôtel de ville est couronnée d’une balustrade chargée de remarquables sculptures et trophées.

Le fronton qui émerge de la partie centrale, est d’une hauteur presque égale au corps de bâtiment. La force et la justice, distribuées de part et d’autre, le calent visuellement, et en son centre, les armes de la ville ont maintenant remplacé le buste et les armes de Louis XV initialement installés. Dans la partie haute, une tête figure Apollon, dieu du soleil, emblème de Louis XIV.

Le beffroi a été reconstruit sur l’arrière de l’hôtel de ville. Il est légèrement décalé pour se trouver dans l’axe de la rue des Hallettes. Sa hauteur est de 45 mètres. Une horloge à 4 cadrans et un carillon ont été installés en 1724. Le 1er étage du beffroi forme ce que l’on appelle la « Salle du Loup ». On y accède par l’arrière de l’hôtel de ville. Le terme de loup remonte à l’époque où le sceau de la ville représentait un loup courant.

la Salle des Mariages

• La grande cheminée de marbre garnie de petits carreaux de faïence du début du XXe siècle

• Les 4 statues des vertus cardinales qui proviennent de la Collégiale Saint- Pierre. Travail du 17e siècle. Acquises en 1792.

• 2 tableaux représentant J. de Caverel et son épouse

• 1 tableau représentant les troupes espagnoles devant Aire en 1641.

• La bannière de l’Echo des Bardes, don de Jules Hunebelle en 1870.